Qu’est-ce que la rosacée et que peut-on faire pour la soulager ?

En bref

• La rosacée est une affection cutanée chronique avec rougeurs et boutons.

• L’hérédité, une peau sensible et certaines réactions cutanées jouent un rôle.

• Le soleil, le stress et les produits irritants l’aggravent souvent.

• Avec des soins adaptés et une bonne approche, elle est généralement maîtrisable.

Qu’est-ce que la rosacée ?

La rosacée est une inflammation chronique de la peau qui touche principalement le visage. Elle est souvent confondue avec l’acné ou une allergie, mais il s’agit d’une affection à part entière.
Elle n’est pas contagieuse et n’a rien à voir avec une mauvaise hygiène, mais elle peut entraîner une certaine gêne ou insécurité.

Comment reconnaître la rosacée et à quoi ressemble-t-elle ?

La rosacée se manifeste généralement par une combinaison de rougeurs persistantes, de petites bosses ou boutons sans points noirs, d’une peau sensible ou qui brûle, et de vaisseaux sanguins visibles. Ces symptômes apparaissent souvent par phases et peuvent s’aggraver progressivement si l’on ne fait rien.
Chez certaines personnes, la rosacée touche également les yeux. Ceux-ci peuvent devenir rouges, secs ou facilement irrités. C’est ce qu’on appelle la rosacée oculaire.

À quelle fréquence la rosacée apparaît-elle ?

Environ une personne adulte sur dix en souffrira un jour. Les femmes âgées de trente à soixante ans sont les plus touchées, bien que les hommes puissent aussi développer la rosacée. Chez eux, les symptômes sont parfois plus marqués, surtout s’ils ne sont pas identifiés à temps.
Les personnes à la peau claire sont plus sensibles, tout comme celles qui rougissent facilement ou qui ont une peau réactive. L’hérédité joue également un rôle important. Si d’autres membres de la famille sont concernés, vous avez plus de chances de la développer vous aussi.

Quelles sont les causes de la rosacée ?

La cause exacte n’est pas encore totalement élucidée. Mais les chercheurs savent déjà que plusieurs facteurs peuvent intervenir. Le système immunitaire des personnes atteintes de rosacée semble réagir de manière excessive à certains stimuli. Une barrière cutanée altérée rend également la peau plus vulnérable.
Chez certains patients, une prolifération accrue d’un acarien cutané (Demodex folliculorum) est observée, bien que cela n’explique pas tout. Et comme pour de nombreuses affections, la génétique joue souvent un rôle.
Vous ne développez donc pas une rosacée à cause de mauvaises habitudes, mais certains comportements ou situations peuvent l’aggraver.

Le saviez-vous ?

Une étude à grande échelle portant sur plus de 4,5 millions de participants a montré que les personnes atteintes de rosacée présentent un risque accru de migraine.

Qu’est-ce qui aggrave la rosacée ?

La rosacée évolue généralement par poussées. Par moments, elle est à peine perceptible, puis soudainement elle revient en force. Plusieurs facteurs peuvent en être la cause.

Le soleil est un déclencheur clair pour de nombreuses personnes. Tout comme le vent froid ou les variations brusques de température. Le stress, les émotions, l’alcool, les plats épicés et les boissons chaudes peuvent aussi provoquer une poussée.

Par ailleurs, de nombreuses personnes atteintes de rosacée réagissent mal aux produits de soin contenant du parfum, de l’alcool ou d’autres substances irritantes.
Il est donc utile d’observer les circonstances dans lesquelles vos symptômes apparaissent afin de mieux identifier vos déclencheurs personnels.

Que peut-on faire contre la rosacée ?

La rosacée ne disparaît pas d’elle-même, mais heureusement, il existe plusieurs moyens de calmer la peau.

La première étape consiste à éviter les déclencheurs personnels. Cela peut par exemple impliquer de fuir le soleil ou d’appliquer un écran solaire protecteur. Des soins doux sont également importants. Utilisez un nettoyant sans parfum et appliquez chaque jour une crème hydratante spécialement formulée pour les peaux sensibles.

Une routine simple et cohérente est souvent plus efficace qu’une armoire remplie de produits. Votre peau a surtout besoin de douceur et de stabilité, pas d’excès.

Si cela ne suffit pas, un médecin pourra vous aider davantage. Il existe des crèmes médicamenteuses qui réduisent l’inflammation ou des antibiotiques prescrits temporairement en cas de poussée sévère. Des traitements au laser peuvent également être proposés pour traiter les vaisseaux visibles.

Vous avez des symptômes oculaires ? Parlez-en à votre médecin, car des traitements adaptés existent aussi pour cela.

Conclusion

La rosacée est une maladie chronique de la peau au cours imprévisible, avec plusieurs facteurs déclenchants. Bien qu’elle ne puisse pas être guérie, il existe bel et bien des moyens efficaces de réduire les symptômes.
Des soins adaptés, l’évitement des déclencheurs connus et, si nécessaire, des traitements médicaux peuvent aider à garder les poussées sous contrôle. Une reconnaissance précoce et une approche ciblée font toute la différence.

Questions fréquentes

La rosacée peut-elle apparaître soudainement à un âge avancé ?

Oui, la rosacée peut se manifester plus tard dans la vie, même si vous n’avez jamais eu de problèmes de peau auparavant. Elle touche surtout les personnes entre 30 et 60 ans, mais elle peut aussi apparaître en dehors de cette tranche d’âge.

Peut-on avoir de la rosacée et de l’acné en même temps ?

Oui, cela arrive. Dans ce cas, il est important de bien adapter les traitements. De nombreux produits contre l’acné sont trop agressifs pour une peau avec rosacée, donc une coordination avec un médecin ou un pharmacien est essentielle.

Quelle est la différence entre la couperose et la rosacée ?

La couperose désigne uniquement les vaisseaux sanguins dilatés visibles à la surface de la peau. La rosacée est plus étendue et comprend aussi des rougeurs, des inflammations, des bosses et parfois des symptômes oculaires.

Faut-il toujours consulter un dermatologue en cas de rosacée ?

Pas nécessairement. Pour des symptômes légers, un pharmacien peut vous conseiller des soins adaptés. Mais si vos symptômes persistent ou s’aggravent, ou en cas de doute, une consultation chez un dermatologue est vivement recommandée.